Village de Marchissy
Marchissy est un charmant village Vaudois, situé au pied du Jura à une altitude de 825 m. sur la route du Marchairuz. Il fait partie du district de Nyon depuis le 1er janvier 2008.
Sa population a passé le cap des 400 habitants en 2007.
Le tilleul jouxtant l'église à l'entrée du village date de 1300 -1400. C'est le deuxième plus gros arbre de Suisse (après celui de Linn). On retrouve sa fleur sur le blason de Marchissy.
Le collège de Marchissy construit en 1874 possède deux classes qui sont dans les dernières du canton à être encore chauffées au poêle à bois.
La surface de la commune est de 1 198 Ha constitué d'une belle campagne et d'une forêt s'étendant jusque sur les crêtes du Jura avec 6 pâturage amodiés par les agriculteurs du village.
Marchissy a inauguré en septembre 2007 le Centre forestier de l'AGFORS (association du groupement forestier de la Serine) dont elle fait partie.
Posé au pied du Jura, installé à la manière d’un nid sur le dernier « replat » avant le royaume de la forêt, Marchissy inspire le calme et la sérénité. Bien que discret, notre village est traversé par la route d’accès au col du Marchairuz, donnant par là aux très nombreux amoureux du jura l’occasion de passer sur notre commune sans pour autant prendre le temps de s’y arrêter pour en découvrir les richesses.
Que ce soit vu d’avion, vu d’en face depuis le plateau des Grandes Rayes, vu de Longirod, de Burtigny ou du pied des bois, Marchissy bénéficie d’une topographie étonnante qui ajoute un plus au regard qui s’arrête sur ce paysage pour humer la quiétude du lieu.
Bref historique
Au Moyen Age Marchissy se trouvait à la frontière des influences des Seigneurs de Bonmont et d’Aubonne, prémices sans doute de toute l’histoire de notre Commune qui s’est vue rattachée successivement de 1799 à 2006 aux districts de Rolle, d’Aubonne et de Nyon. Les archives de l’évêché de Genève sont également une source importante d’information notamment concernant l’église et ses deux tilleuls qui auraient été plantés aux enivrons de 1300. De façon plus certaine, c’est en 1903 qu’un des tilleuls, alors planté côté vent de l’église, s’effondre sous les coups de l’orage.
C’est en 1873 que la commune construit le collège que chacun peut admirer depuis la route cantonale. Cette construction d’importance pour l’époque constitue aujourd’hui encore un patrimoine de grande valeur qui a bénéficié d’une restauration dans les années 90. L’année 1877 est marquée d’une pierre noire par l’incendie qui détruisit la moitié du haut du village emportant 22 bâtiments.
Le 20ème siècle, moins dévastateur, voit la construction, en 1920, de la salle communale qui compte parmi les premières de la région.
Plus près de nous, c’est en 1994 que la commune inaugure son immeuble communal qui comprend trois locaux commerciaux, 6 appartements à loyers modérés et un abri PC.
Quelques années plus tôt le législateur avait opté pour un chauffage à plaquettes de bois qui a permis, par étape, de chauffer l’auberge, la grande salle ainsi qu’un autre locatif communal.
L’année 2007 a vu l’inauguration d’un magnifique outil de travail, le hangar forestier installé à l’orée de la forêt. Ce bâtiment en bois est dédié aux bureaux et ateliers de l’équipe forestière de l’AGFORS, groupement forestier de la Serine, qui regroupe trois triages forestiers.
Caractères sociaux démographiques
Si Marchissy comptait 205 habitants en 1983, nous pouvons dire qu’en un quart de siècle la population a plus que doublé pour dépasser aujourd’hui les 416 habitants. De nouvelles constructions ont incité nombre de jeunes ménages à s’installer à Marchissy ; Ces derniers se sont rapidement intégrés aux activités du village, que ce soit à travers les sociétés locales, au sein de la Municipalité, du Conseil ou simplement dans la vie quotidienne.
Il en ressort qu’une bonne partie de la population exerce une activité professionnelle hors du village, le plus souvent sur l’arc lémanique, ce qui ne va pas sans poser la question de la mobilité, thème qui est largement abordée dans le cadre du Conseil Régional de Nyon dont notre commune fait partie.
Activités et sociétés locales
En plus des principales activités que sont l’agriculture (8 agriculteurs) et les activités forestières de l’AGFORS, Marchissy a la chance d’héberger quelques PME qui sont actives dans les domaines de la pose de sols, la scierie-charpente, la menuiserie – charpente, le carrelage, l’hébergement de site web, l’animation de fêtes etc… Les bâtiments communaux abritent encore notre auberge, une laiterie, une banque, une épicerie et, depuis peux, un magasin proposant de l’artisanat et fournitures pour l’artisanat ; cette enseigne a repris, au soulagement de tous, l’agence postale du village au moment ou la poste fermait.
Le versant culturel n’est pas en reste avec deux « écoles ou cours » de yoga, une étude de piano et une école de cirque qui accueille des élèves de toute la région.
Ce ne sont pas moins de 6 sociétés locales qui animent régulièrement la vie associative de notre village avec les Paysannes vaudoises, la jeunesse, le costume vaudois, le rando-club, le ski-club et le VTT club.
Chacun peut ainsi mesurer la densité de la vie locale de notre petite commune, les autorités et les habitants ne peuvent que se réjouir de cette offre aussi large que riche.
Service du feu
Dans le domaine de la lutte contre le feu, les corps des sapeurs-pompiers de St-George, Longirod et Marchissy ont fusionnés depuis 2010 et se retrouvent fédérés à Longirod sous la nouvelle bannière de « St-Margirod ».
Paroisse
La Commune de Marchissy est rattachée à la paroisse de Longirod-Gimel. La récente réorganisation des paroisses et des régions dans le canton a remis en question cette appartenance dans la mesure où, comme nous l’avons vécu au niveau politique, nous sommes à nouveau à cheval sur deux districts. Les discussions ont été animées et si les paroissiens ont voté la pérennité des frontières actuelles de la paroisse, les Communes de Longirod, Marchissy et St-George bénéficient d’un compromis bien vaudois qui permettra d’envisager la délocalisation de certains cours de catéchisme avec l’accord du conseil paroissial.
Curiosités & Découvertes
Que visiter ? Notre église, son tilleul et le cimetière qui s’adosse à ses façades ouest et sud-ouest méritent votre visite. Le banc sis sous notre vénérable tilleul est prêt à accueillir vos rêveries de fin d’été, le cimetière vous offrira, hormis l’histoire de nos aïeux, un coup d’œil spectaculaire sur le lac et les alpes et si vous poussez la porte de l’église, vous pourrez en toute quiétude goûter à la fraîcheur du lieu qui recevra votre méditation.
Où se promener ? La région s’étoffe de sentiers balisés, qu’ils soient pédestres ou cyclables. Le sentier du Coq emmène le randonneur du village de Marchissy, 810m d’altitude, au chalet de la Perroude de Marchissy à 1’425m en passant par le « pavillon », halte bienvenue avec vue sur l’ensemble du bassin lémanique. Le sentier des douches serpente le long de la lisière de la forêt en offrant un panorama à couper le souffle sur la chaîne des alpes et sur le lac Léman. Pour les VTTistes des parcours balisés par le TCS sillonnent les 600ha de forêt.
Projets
A l’aube de cette nouvelle législature la Municipalité ne manque pas de projets mais, plafond d’endettement oblige, doit porter toute son attention à leur financement. Nous sommes à bout touchant pour garantir un séparatif complet du village, la dernière étape etant prévue dans le deux ans à venir. Ces travaux seront également l’occasion de refaire le revêtement vétuste de la route des Montagnes. La salle communale qui fêtera ses 100 ans dans quelques années subira une restauration sérieuse. Le collège doit être équipé d’un chauffage central et, si les projets liés à Harmos confirment la fermeture des classes, nous devrons repenser l’affectation des locaux. L’auberge fait l’objet de catalisateur d’idées pour sa rénovation assortie d’une meilleure utilisation des volumes. Les chalets d’alpage font également l’objet de notre attention ; Patrimoine inestimable, ils doivent recevoir les soins nécessaires à leur maintien et à leur mise en valeur.
Conclusion
Que vous fassiez partie ou non des personnes qui transitent régulièrement par Marchissy sans vous y arrêter, prenez le temps de découper cet article et emportez-le avec vous pour nous rendre visite, vous pourrez alors vérifier qu’il fait bon vivre dans notre petit coin de pays.
En tant que syndic je constate que nous déployons une formidable énergie pour souder des forces régionales, pour coordonner des projets d’envergure, pour inventer une région franco-valdotaine, pour collaborer à outrance dans le but d’éviter une fusion… ! . Si nombre des ces efforts sont louables, voir indispensables, je souhaite de tout cœur que cette débauche d’énergie chronophage ne couvre pas, par son bruit et ses paillettes, la volonté des autorités des petites communes de conserver et d’améliorer sans cesse une qualité d’accueil, une qualité de vie et un terrain de détente bienvenue en ce début de 21ème siècle.
Luc Mouthon, syndic